rencontre parents du 26/06

ah oui j'ai oublié de dire que la grossesse était désirée, que ma soeur est méga fusionnelle avec son fils (genre impossible de le prendre dans nos bras quand il était petit) et que je pense que les crises qu'elle a avec Ewan lui font beaucoup beaucoup de mal. je ne crois pas qu'elle le considère comme un frein à ses projets pro. par contre je sais qu'elle le tient pour responsable de ne pas pouvoir passer des vacances tranquilles...
bon cette fois j'arrête!

De ce que tu dis y'a des choses qui s'expliquent.
Dans la vie on reproduit souvant ce qu'on a vécu soit en faisant la même chose soit dans l'inverse.

Tous les deux ont été abandonnée (pour ta soeur c'était temporaire mais c'est tout de même douloureux)
Comment deux êtres qui ont ce vécu peuvent montrer et dire à leur enfant qu'ils l'aiment? Ils ne savent pas.
Ils peuvent apprendre.

Ta soeur a surement voulu aller contre son histoire en étant fusionnelle avec son enfant mais petit à petit elle s'est laissé glissée par ce qu'elle a connu.

Je ne sais pas si c'est une bonne chose que tu intervienne dans tout ça, tu n'a pas la bonne place, en plus si elle te jalouse, elle risque de t'en vouloir peut être, alors que tu peux être une bonne alliée pour elle ce serait dommage.
Peut être que c'est mieux que ce soit ta mère qui s'y colle, pas facile car elle risque de s'en prendre plein la figure, mais elle a surement des choses à sortir.
Et c'est peut être aussi bien que son mari le fasse aussi.

Et ta soeur elle serais pas intéressée pour entamé un suivi psy? Avec ta mère? Ca pourrait être un début, ne pas lui parler de son enfant mais de son histoire à elle, celà lui permettra peut être de prendre du recul avec son enfant.
C'est sur en réfléchissant sur son histoire qu'elle changera avec son fils.
Bon quelques pistes, c'est mon analyse à moi, peut être j'ai tort mais voilà ce que j'en pense en tout cas de mon point de vue d'infirmière psy...

Salut,

pas évident cette situation, d'autant pus quand on est impliqué affectivement et avec une histoire compliquée pour ta soeur...
De mon point de vue, il me semble que tu peux lui faire part simplement de ton ressenti de "malaise"et de tes inquiétudes sur le ressenti de ta soeur et de ton neveu sans employer les termes "violence" ou "maltraitance" qui la metterait sur la défensive. Mais plutôt les termes de "souffrance", "difficultés à communiquer"...
De même, si elle accepte la perche tendue (peut-être en faudra-t-il plusieurs dont celle de ta mère), tu peux conseiller dans un 1er temps qu'elle en parle avec un médecin de confiance sans nomer tout de suite "la consultation psy". Le médecin pourra donner un avis plus neutre pour elle.

Peut-être prendra-t-elle mal tes paroles malgré les précautions, mais peut-être qu'elle y réfléchiera et que le simple fait qu'elle explose en ta présence est déjà un appel à l'aide...

en tous cas, bon courage. Ce petit a en tous cas une tata et une mamie qui lui apportent du réconfort et vont l'aider ainsi que sa maman...

Séverine.

Hier, j'ai réagi rapidement à cette histoire difficile qui me touchait.
J'espère que ta soeur va accepter de l'aide, sinon ça pourrait prendre de l'ampleur jusqu'à inquiéter l'école..et si l'enfant exprime des choses sur les coups et les paroles reçus, ça peut être de l'ordre d'un signalement...c'est toujours mieux quand les parents demandent de l'aide avant d'en arriver là...(je suis infirmière aussi..de psy puis récemment dans l'éducation nationale)

encore une fois bon courage avec ta soeur et pour soutenir ton neveu.
Lorsqu'il dit que sa mère ne l'aime pas, peut-être peut-on lui dire que sa mère n'arrive pas à lui dire et lui montrer qu'elle l'aime parce c'est difficile pour elle et que surtout il n'y est pour rien ...j'imagine que tu as du lui dire ce genre de chose et que ta mère et toi allez essayer de les aider.
Tiens nous au courant de l'évolution...


Sinon, je voudrais réagir sur ce sujet au combien touchant aussi pour moi de la communication violente dans la famille avec nos enfants, dans le couple, avec certains collègues...
j'aimerais l'éviter et je m'y retrouve régulièrement, soit dans le rôle de l'agresseur (quand j'accuse de repproches , je hurle sur mes enfants en me retenant je ne sais comment de les gifler ou de les passer par la fenêtre..) ou dans le rôle de la victime ("incomprise, jugée, pas respectée.".)

je sais que mon vécu y est pour quelquechose (communication parfois très difficile avec mes parents dans l'enfance avec claques et fessées pas systématiques mais assez pour avoir quelques séquelles...)

j'ai encore des choses à évacuer de ce côté mais je trouve complémentaire et rapidement aidant d'essayer des techniques simples de communication "non violente" ou" ESPER" de Jacques Salomé. Parfois, ça m'aide et je me surprends à les utiliser +spontanément : comme d'exprimer son désaccord ou sa colère à partir de mon besoin, sans parler sur l'autre.. pas si évident mais c'est vrai que ça invite davantage l'autre à + de respect, que ce soit petit ou grand..

de même, les pistes d'"habiletés" proposées par Adèle Faber dans "parler pour que les enfants écoutent et...("de l'atelier des parents) sont vraiment interessantes surtout quand on peut échanger entre parents sur le sujet. C'est ce que nous avons expérimenter dernièrement avec des membres actifs de l'asso et vraiment c'est à conseiller pour celles et ceux
que ça intéressent!...

bon je m'arrête là, il se fait tard..
à bientôt

Séverine